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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 21:26

 

Je marche au milieu des étoiles

Perdu dans cet espace froid, glaçant

Je marche au milieu de ces dames pâles

Je veux rêver encore comme un enfant

 

Et je vois là, à portée de ma main,

Les fines limites de ce sombre univers

Et je voudrais y aller, toucher ces confins,

Pourquoi ne puis-je me résoudre à le faire ?

 

Je marche au milieu des étoiles

Et je n’en vois pas une qui se ressemble

Leurs couleurs jaunes, dorées, sales,

Je n’en vois plus une qui tremble

 

Et j’espère les contempler encore une nuit

Et encore profiter de leur maigre chaleur

Et je veux contre elles brûler ma vie

Avant que l’on ne vienne brûler mon cœur

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 22:50

 

Ha…. La Saint Valentin…. Existe-t-il fête plus joyeuse, fête plus rieuse, fête plus amoureuse que la Saint Valentin ?! Oui ! Assurément ! Certainement ! Évidemment ! Et pourtant aujourd’hui la Saint Valentin est de loin la fête qui recueille toutes mes préférences ! Pourquoi ?! Ha… Patience petit lecteur, patience…. Tu saura ce que tu dois savoir quand j’aurai décidé que tu dois savoir ce que je veux que tu saches. Mais trêve de bavardages ! Laissons dès à présent de côté les jeux de mots et de mains pour nous intéresser à d’autres sortes de jeux, des jeux…. de vilains.

 

 

Chapitre premier (et dernier)

 

- Maaancare !! Tu es plus ravissante que jamais mon amour ! Tu es, tu es… tu es comme une rose blanche habillée de rouge ! Tu es divine mon amour…

- Ho tu es un vil flatteur Zburator ! Vil flatteur oui !

- Si peu, si peu ma douce… Mais entre, entre mon amour je t’en prie, ne reste pas là, quelqu’un pourrait passer par là et te voler le temps que je batte des paupières !

- Ha ! Ha ha…. Idiot.

- Si cela t’enchante…

Après ce court échange je fis entrer Mancare en ma demeure. Mancare, ma petite perle du japon ou d’ailleurs. Une ravissante créature dont je tairai l’âge mais pas les qualités physiques. 1m85 pour 70kg, fine et musclée mais pas sans forme. Elle avait une poitrine timide mais pourtant bien présente et qui savait vous accrocher l’œil du bout du téton à travers sa longue robe rouge scintillante. Un minois charmeur sur une peau pâle comme la lune, des yeux noirs comme l’ébène et une chevelure du même noir-ténèbre. Son visage aussi fin que sa silhouette ne réservait ses sourires qu’à ma personne, tout comme ses caresses, ses rires et ses jouissances. Nous étions fous, furieux, fusionnels.

Et ce depuis le premier jour de notre rencontre, un 14 février, il y a de cela… des années… J’étais alors jeune et fougueux et je n’aspirais qu’à explorer, découvrir et conquérir tous les domaines de l’amour et goûter à toutes les femmes du monde. Et ce par n’importe quel moyen. Et c’est ainsi que je fis la connaissance de ma Mancare ! Avec elle ma curiosité prit fin, un peu malgré moi, un peu par ma main. Et ainsi je fus lié, pour l’éternité, à ma Mancare, un 14 février…

Et depuis ce premier jour nous ne vécûmes plus l’un que pour l’autre, nous ne vécûmes plus que pour un seul jour par an. Et à cet amour exclusif, nous n’avions qu’un jour exclusivement par année. Quelle tristesse, quelle pitié, quelle torture que tous ces 14 Février…

 

Oui… Oui c’est certain, Mancare était la Némésis de ma liberté, la gardienne de mon amour… et de ma solitude. Des années que nous nous côtoyions et que, désespérément, j’essayais, année après année, Saint Valentin après Saint Valentin, de me débarrasser de son charme envoûtant, de ces trop tendres sentiments... En vain.

 

Ô mais ne vous y trompez pas, ne soyez pas inquiet. Elle savait. Elle savait très bien. Elle savait que je lui étais attaché comme un rockeur à sa coke, comme un bébé à sa tétine, comme un fou à son ampoule. Tout comme je savais que, malgré elle, elle me désirait plus que tout… Ha… Une entente parfaite en somme. Excitante, trépidante, violente parfois !

J’aimais ses ongles, oui ! Ses ongles longs, manucurés, vernis d’un rouge sang qui se mêlait au mien lorsque la passion la dominait… Je m’égare, pardon ! Pardon, je m’égare ! Et je sens que tu t’impatientes, tu te sens perdu même, tu te demandes pourquoi ? Pourquoi un jour l’année ? Pourquoi un 14 févier ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?! Patience petit lecteur, patience…. Tout vient à point à qui saura lire sans attendre… Revenons donc à notre, pardon, à MA belle attachée…

 

 

Si tôt entrée je débarrassais ma douce de son manteau, de son champagne et l’invitais à s’assoir au salon tandis que j’allais rapidement mais surtout discrètement lancer le dit vêtement dans une quelconque chambre de ma demeure. Et c’est ainsi que, champagne en main, je fus à ses cotés avant même que mon canapé n’ait pu sérieusement saluer ces deux provocantes.

- Mancare……

- Zburator…… J’ai attendu ce jour depuiiis siii longtemps ! Tu m’as manqué vilain ensorceleur !

- Pas autant que toi démone….

Tandis que nous échangions ces mots doux, je laissais mes lèvres chercher le creux de son oreille et mes mains saluer les hanches et genoux de mon opiacé. Je me fis enjôleur, elle se fit ingénue. Mais sous le masque de l’innocence, ses mains, garces sans pareilles, allaient et venaient de ma nuque à mon aine, caressant, effleurant, jouant avec mes frissons comme un archet de son violon.

- Tu ne gagneras pas cette fois-ci…. Je ne suis plus celui que j’étais tu sais….. Je me suis préparé à te recevoir ma belle Mancare.

Disant cela bravement, je ne pouvais cependant que difficilement cacher la chaleur qui se nourrissait en moi de ces vicieuses attentions. Mais le moment était venu pour moi de prendre le dessus, d’être enfin le mâle dominant que j’avais toujours voulu et aurais toujours dû être ! La chaleur ne l’épargnait pas non plus, et bien que plus impassible que moi, je voyais bien sa poitrine suffoquer légèrement sous les effets du désir. Je la connaissais mieux que jamais, je savais exactement ce que j’avais à faire…

- Au fait ma douceur…. Tu veux un peu de champagne peut-être ?

- … Juste un doigt Zburator… Juste un doigt.

- Comme tu voudras gourmande !

 

J’avais attendu ces mots une année entière, une année de frustration, une année pleine, seul, à me torturer l’esprit pour comprendre comment. Comment prendre le dessus sur cette dure addiction et couper les liens douloureux qui me liaient à cette créature infernale. J’avais attendu ce moment, j’avais attendu ces mots, et enfin elle les avait prononcés.

- Selon tes désirs ma désirée !

Et à ces mots je la basculais sur la banquette de cuir de mon canapé et plongeais ma main à son entrejambe avant qu’elle ne puisse laisser échapper son premier soupir. Je vis la surprise dans ces yeux et ces mains chercher vivement mon dos, en lacérer la chair. Un instant je sentis d’elle comme une envie, une volonté de m’arracher la colonne. Mais il était trop tard, elle avait parlé et je n’avais fait qu’obéir. Je respectais les règles du jeu et elle devait donc en faire autant. Mes doigts trouvèrent le chemin entre les plis de sa longue robe échancrée et, une fois sa culotte écartée, ceux-ci purent enfin se rafraichir à sa source.

 

Elle était à moi, je sentais le contrôle ténu, je sentais la violence transpirer à travers ses baisers, ses dents mordantes, ses yeux furieux. Je la tenais en mon pouvoir, c’était encore fragile. Je devais lutter, rester alerte. Si je perdais aujourd’hui, j’avais bien peur de perdre à tout jamais. Aussi ne m’arrêtais-je pas sur mes acquis, je ne pouvais pas la laisser se lasser de mon petit jeu. Je sentais son cœur déchirée entre sa passion, son amour pour moi, et la colère d’avoir été trompée. L’ordre impérieux, supérieur, de résister à mon défi.

- Du calme Mancare, je sais que tu ne me feras pas vraiment mal cette année, j’ai appris de mes erreurs passés, et… j’ai confiance en toi petite démone…

Je venais peut être de faire une erreur….

 

Car à ce dernier mot elle gémit de rage, se cambra. Par sa taille et par la surprise, elle réussit à me faire perdre le contrôle. Libérée de mon étreinte elle nous fit rouler à terre, ma tête cogna le sol mais je n’eus pas le temps de compter les étoiles que déjà je sentais ses ongles s’enfoncer dans ma poitrine et son entrejambe venir se glisser et presser la mienne avec fureur. Ses yeux, deux brasiers incandescents, brûlaient jusqu’à mon âme. Je faillis un instant me perdre. Mais je ne pouvais pas le permettre, ni pour moi, ni pour elle. Je saisis ses mains et la tirais à moi, capturant ses lèvres des miennes, enfonçant mes paumes dans ses ongles. Quelques secondes seulement, juste le temps pour moi de respirer, le temps pour elle de s’oublier. Ce répit m’offrit une voie de rédemption. Le champagne, abandonné, tombé au sol, là.

Déjà je sentais ma passion pressée, dressée, se faire envelopper, capturer par la folle chaleur du corps moite et frénétique de ma destinée. Il était trop tôt, trop tôt ! Ce n’était pas à elle de m’envelopper, c’était à moi de la fendre, de tracer mon chemin vers la liberté à travers son être. Aussi, avant que le mal ne soit fait, je frappai de mes deux mains sa poitrine, la renversant et me jetant aussitôt sur elle. Saisissant le champagne, le brisant sur le bord de la table, j’arrosai alors ma proie du liquide pétillant. La surprise pour elle fut totale et je saisis l’occasion, écartant les cuisses de ma soumise un instant seulement. Un instant qui suffit cependant. Dans ce moment suspendu, avant qu’elle ne puisse s’y opposer, je me dressais au-dessus d’elle, la dominant de tout mon corps. Et dans un seul élan je pénétrai en son sein, brisant le charme qui nous avait liés depuis le premier jour de notre rencontre, m’étant fin à la punition de celui qui avait voulu tout prendre sans rien donner.

 

Une seconde, une éternité, un instant où tout fut figé, le ciel se fit plus sombre, les bruits plus sourds, tout s’arrêta…. Immobile, je laissais mes yeux glisser jusqu’à ceux de Mancare. Elle était…. Si pâle, soudainement si fragile. Elle me regardait, les yeux grands ouverts, et je voyaiss la détresse, la fatigue, la peur, le soulagement… Mais plus que tout je voyais dans ces yeux se refléter le même amour que je lui portais. Et le charme se brisa, le temps reprit son cours, le ciel s’éclaircit, la rue se fit entendre à nouveau, et je m’écroulais aux côtés de ma douce malédiction… brisée. Elle vint se blottir contre moi, elle pleura, je pleurai, nous pleurions.

- Merci mon amour, mon ange…

- Je ne suis pas un ange, ma douce, et tu le sais très bien. Un immortel seulement.

- et moi je ne suis pas douce, mon immortel. Je ne suis qu’un démon tu sais… une malédiction pour les plus arrogants... comme toi.

- C’est du passé. Je t’ai libérée… je nous ai libérés. Tu peux partir ma Mancare, tu es libre…

- Je ne l’ai plus jamais été depuis le premier jour de notre rencontre, idiot de Zburator !

 

Et sur ces mots elle se remit à califourchon sur moi, laissant son index courir doucement de mon bas-ventre à mon visage, et venant accueillir au creux de son intimité toute ma passion. Puis, ces yeux plongés dans les miens, un sourire taquin au coin des lèvres, elle plaça ses mains au-dessus de mon visage, et des ongles d’une main elle se trancha le poignet de l’autre. Et tandis qu’un filet de sang coulait jusqu’à mes lèvres, elle m’adressa ses premiers mots sincères depuis le premier jour de notre rencontre : « Joyeuse Saint Valentin mon Zburator, laisse-moi être ta Mancare pour aujourd’hui… et pour l’éternité… »

 

 

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 13:24

 

J’ai noyé mes yeux autant que je le pouvais

 

Posé, abimé, là, au fond de ma baie

Et plus je le faisais, et plus je le voulais

J’ai noyé mes yeux autant que je le pouvais

 

Dans cette eau trouble qui cache sa vie

Qui masque à nos yeux ce qui la remplit

Dans cette eau dont certains se méfient

Qui ne dit rien de ce qu’elle charrie

 

Moi j’y ai posé mes yeux pour jouer

Un peu par défi et pour me tester,

J’ai laissé mes pupilles s’y enfoncer,

Dans ses eaux tumultueuses sombrer

 

C’est ainsi que sans crier garde

Je fus saisi par cette mer de jade

Je devins amoureux par mégarde

D’une eau que toujours je regarde

 

Peut-être n’est-elle pas la plus jolie

Peut-être même est-elle un peu salie

Par les hommes et les intempéries

Par le temps et les hasards de la vie

 

Pourtant j’ai vu dans son corps fatigué

Toutes les questions que j’avais posées

Tout un monde en vagues résumé

Et autant de réponses naufragées

 

Voilà pourquoi sans cesse je m’y noie

Pour y chercher la paix et par ma foi

Pour y trouver des réponses, des lois,

Pour m’aider à faire les bons choix

 

J’ai noyé mes yeux autant que je le pouvais

Posé, abimé, là, au fond de ma baie

Et plus je le ferais, et plus je le voudrais

Toujours je noierais mes yeux au fond de ma baie

 

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 12:54

 

C’est une goutte de rosée, un ballon tout rond,

Dans lequel a germé mon petit garçon

C’est un doux foyer, une perle du japon

Dans lequel j’ai semé et dressé pavillon.

 

Son ventre qui palpite est comme une planète,

Comme un satellite qui tourne dans ma tête,

C’est un pendule magique, un tendre piège,

Un souvenir érotique, un doux sortilège.

 

De ma femme cette rondeur, dont je ne me lasse pas,

Cette pousse de bonheur, qu’elle enserre de ses bras,

Est une marque éphémère, mais Ô combien prometteuse,

D’un futur petit frère pour ma petite morveuse.

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 12:29

 

Il a trouvé à l’orée de son bois vieillissant

 

Des âmes folles et des feux mourants

De belles personnes et des idées perdues,

Des douleurs déportées et des femmes déçues.

 

Ca faisait longtemps qu’il rêvait d’aventures,

D’être un samaritain, de sauver des âmes pures.

Ne pas finir pantin mais devenir bonne fée,

Devenir maintenant le héros qu’il s’était rêvé.

 

Mais dans sa noble quête il s’aveugle de gloire,

 

Jetant ses souvenirs aux bûchers du devoir.

Il brûle ses lourds étais pour alléger sa croix,

Suivant ces feux follets qui embrasent sa foi.

 

Et c’est un véritable héros qui se pare de solitude,

Un père, un ego qui se gave de toutes ces gratitudes.

Ne trouvant plus de paix que dans ceux qu’il défend,

Ceux qu’hier encore il ne connaissait pas vraiment.

 

Funeste destin en vérité pour ces cœurs trop tendres

Qui n’ont pour seule échappée que le refus d’entendre

Et ne peuvent tenir bon devant nos tristes réalités

Et n’ont pas assez de raison pour grandir leurs idées

 

À ces héros perdus que j’aime, je voudrais dire quelques mots,

Ne vous laissez pas aller à négliger ceux qui vous aiment trop.

De ce genre d’attitude ne ressort jamais aucune gloire,

De même qu’à faire vivre de trop nombreux espoirs.

 

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 12:17

Voilà cinq ans je descendais de la gare, il était déjà tard
Le voyage était long pour aller du cidre aux bouchons
Et lorsque je sortais, mon visage fouetté par le vent frais
Je n’avais qu’une peur c’était que mes espoirs fussent trompeurs

Cependant j’étais là, dans cette vieille chemise qu’aujourd’hui tu n’aimes pas
Mais c’était ma préférée, et je voulais à notre première rencontre tout sacrifier,
Et j’étais sur cette place dépeuplée, chose rare pour que je puisse le rappeler,
Et tandis que mon regard te cherchait, telle une divine Europe tu m’apparaissais.

Il y eut pour moi dans mon cœur hésitant, tant de peurs en si peu de temps,
Juste le temps que tu arrives à deux pas, et que d’un seul élan jeté sur moi,
Tu plaques tes lèvres à mes lèvres surprises, d’un baiser court et léger comme la brise,
Un simple baiser qui suffit amplement, à libérer mon esprit de tous ses tourments.

Voilà cinq ans j’embarquais à mon insu, à bord d’un navire appelé inconnu,
Mais dans ce périple loin de chez moi, je n’ai pas pensé être seul une seule fois,
Car dès le premier pas tu m’as accompagné, pour faire de ce voyage une destinée,
Où deux cœurs battent à l’unisson, donnant naissance à une éternelle passion…

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 03:52

 

J’ai des espoirs.

J’ai des espoirs, de nombreux espoirs.

J’ai des espoirs trop grands, et d’autres tout petit.

J’en ai que je garde depuis longtemps et d’autres qui n’ont qu’une courte vie.

 

Je m’accroche,

De toutes mes forces, je m’accroche.

Pour les faire vivre, pour qu’ils existent tous en réalité.

J’essaie toujours et en vain de les imaginer, ici et là quelque part, tous cachés.

 

Mais la vie est sans pitié et n’épargne ni les rêveurs ni leurs joyeuses pensées.

Mes rêves au sol sont piétinés et nul espoir épargné.

Je souffre de ce désastre inéluctable.

Je suis malade.

 

Car la vie pour une raison que moi, pauvre poète, ne pourrais comprendre,

Se veut être l’antithèse des utopies les plus tendres.

Je m’assombris dans ce triste dessin.

Je m’éteins.

 

Car dans ce tableau au noir fusain,

Il semblerait que, comme moi, certains,

Soient marqués par la vie d’une croix noire,

Nous obligeant à vivre entre Désespoir.

 

http://s0.artquid.fr/art/4/243/324441.1808220308.1.575.jpg

 

 

 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 03:04

 http://media.meltycampus.fr/pmedia-1429195-ajust_610/spotted-university-top-10-des-messages-les.jpg

 

Je profite de ce lieu où personne n'a de prise pour te dire en silence que je t'aime.

Je le fais ici car une partie de moi veut croire que tu ne liras jamais ce message,

Et parce qu'une partie de moi a besoin qu'on me démente et me traite de fou.

Fou de parler d'amour pour une inconnue, pour une étrangère, pour toi.

 

Je te croise trop souvent au goût de ma raison mais pas assez quand mon cœur parle.

Comment pourrais-je l'expliquer ? Ce paradoxe, cette lutte incessante au fond de moi.

Je crois que c'est ce qu'on appelle l'amour justement et qui injustement pourtant se manifeste.

Pourrais-tu comprendre ce que je veux te dire, ce que je ressens ? Me prendrais-tu pour un fou, toi ?

 

Si tu me lisais...

 

Lorsque je te croise c'est un univers qui se révèle à mes yeux, autour de toi la réalité se détend.

Comme Moïse fendant la Mer Rouge, tu traces dans ce monde un sillon de merveille et de beauté.

Car tes sourires éclairent nos sombres couloirs, et le murmure de ta voix lorsque tu baisses d'un ton,

Lorsque tu me croises, s'insinue en moi jusqu'au bout de ma conscience et fait vibrer mon cœur.

 

Ces instants courts qui me font oublier la lourdeur de notre parcours d'étudiant.

Ces moments que j'espère chaque matin et que je regrette chaque soir.

Chacun de ces temps je sais que tu ne les vis pas comme je les vis.

Je n'imagine pas être pour toi ne serait-ce que le reflet de la joie que tu me donnes.

 

Mais si tu me lisais....

 

Sache que pour toi je lirais des poèmes et écrirait sur chaque dissertation comme tu es belle.

Si j'osais je t'arrêterais dans ces couloirs ternes du bout de ma voix, et dans un élan un peu fou,

Je te dirais “attends”, je te dirais “excuse-moi, mais tu bouleverses mon cœur”.

Je te dirais “est-ce que je peux t'accompagner ?”, je te dirais enfin... “Je suis enchanté”.

 

Si ce qui nous dépasse me donnait ce courage alors peut être que oui...

Mais la vie n'est pas ainsi faite et je ne suis qu'un lâche à la fin.

Un lâche qui déclame son amour dans le vide, dans cet espace anonyme.

N'espérant rien de plus que les huées des sceptiques, des pessimistes, des réalistes qui diront :

 

“Il est fou”.

 

Mais je ne le suis pas.

Je suis simplement terrifié.

Terrifié par ce sentiment que je n'avais jamais connu.

Terrifié à l'idée de perdre ces éclats de soleil que tu mets dans mon quotidien.

 

Si sur ces lignes ton cœur s'accroche, appelle-moi et je répondrais. Et si tes yeux jamais ne viennent se poser sur ces mots, alors je l'accepterais paisiblement. Car je sais qu'ici, dans une poussière de poussière de cet univers infini j'ai écrit mon amour. Et qu'ici comme en moi, il t'attendra toujours.

 

 

 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 02:47

 

Assise à sa table, courbée sur sa feuille,

Le travail l'accable, et dans un recueil,

Elle perd son regard, et son esprit captif

Dérive au hasard, des récits successifs.

 

Et moi d'où j'étais, de mes yeux impudiques,

Je la dévisageais, dans ce lieu public.http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSz-6E0hEjOACCjwh6vA6qY5N_aijQqtbeQWB1ODpAAob0Q3U1iwYOg8t4l3A

Je suivais les soupirs, et suivais les mains,

Poursuivais les sourires et buttais aux seins.

 

Je me rendais alors coupable, victime malgré moi,

Je me découvrais capable, de propos grivois,

En découvrant sa poitrine, caressant la copie,

De ces deux libertines, je sentais monter l'envie.

 

Toute mon âme tendue, lançait des messages

Vers ma belle ingénue, studieuse et sage,

Mais rien ne lui parvint, elle resta insensible

Et mes appels vains manquèrent leur cible.

 

Aussi c'est le cœur lourd, que je la vis partir.

Au bruit de ses pas sourds, je ne cessais de maudire,

Ce silence imposant et ma grande faiblesse,

Qui venait à l'instant de briser cette promesse.

 

 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 02:37

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/12/19/647e7702-2a50-11e1-9e8e-048200a99865.jpg

 

Le Temps

 

Il m’a frappé il n’y a pas longtemps

Comme une soudaine évidence

Lorsque j’ai senti mon corps plus lent

Lorsque j’ai senti cette latence

 

Cette étrange différence dont on me parlait tant

Cet état de fait qui ne peut se sentir qu’en vivant

Ce n’est pas la vieillesse non ce n’est pas encore ça

Ce n’est que le temps qui passe lentement sur moi

 

Il m’a frappé alors même que je pensais le connaitre

Je l’ai découvert sans que je ne puisse m’y attendre

Il est venu soudain et dans la même seconde reparti

Il m’a saisi, dans un frisson, pour s’échapper dans l’instant

 

Le Temps

 

Je croyais savoir ce qu’il était, je pensais le comprendre

Mais j’avais tort, il n’y a qu’aujourd’hui et maintenant,

Je pensais le voir, le savoir, pouvoir le désigner,

Mais il n’y a que l’instant présent et moi seulement.

 

Il m’échappe, je l’oublie et pourquoi en suis-je incapable ?

Pourquoi  ne puis-je me le souvenir, tout garder ?

Cette sensation en moi d’être d’aujourd’hui et d’hier,

Ce frisson de mon corps qui m’a crié cette vérité :

 

Que le Temps n’est pas abstrait mais bien présent,

Qu’il est là toujours, sans que  jamais je ne puisse le saisir,

Mais qu’à chaque seconde il m’érode, me ronge,

Qu’à chaque seconde c’est le temps qui avance.

 

Le Temps

 

J’ai compris ce qu’était le Temps et tout ce qui lui appartient.

La vieillesse n’est pas un naufrage, c’est l’échec de l’oubli,

C’est une lucidité de l’homme sur cette lumière aveuglante,

Sur cette irrésistible rouille qui ne connait pas la défaite.

 

Alors j’ai compris ce qu’était la vieillesse et tout ce qu’elle a de beau.

Mais j’ai eu peur. J’ai tremblé et suffoqué, refusant d’y penser.

Refusant de penser à ces hommes qui parlent avec le Temps,

Qui le défient, le disputent, l’embrassent ou le maudissent.

 

Car de tous ces vieux-là, lequel serais-je le moment venu ?

Quand mes yeux s’ouvriront sur ce Temps immuable et ubique ?

Quand celui-ci fera à mon corps le compte incessant de mes erreurs ?

Qui serais-je du fou ou du sage ? Où penchera mon esprit aveuglé par le Temps ?

 

Le Temps

Le Temps m’angoisse quand bien même je ne l’ai compris qu’un instant.

Quand bien même mon esprit immature l’a rejeté de toutes ses forces.

Quand bien même ma mémoire lui a refusé son droit de citer.

Il m’angoisse comme une menace dont je ne peux et ne veux rien voir.

 

Car le temps n’est pas la vie. Le temps n’est pas les souvenirs, ni les promesses.

Le temps n’est pas dans le passé, ni le futur. Il n’est qu’ici, en nous, à chaque instant.

Insaisissable, nous pensons le maitriser, le contenir, le gagner ou le perdre.

Quelle illusion prétentieuse et naïve des hommes qui ne savent pas…

 

Que le Temps nous échappe car il n’existe pas,

Qu’il n’est qu’un arbre cachant une trop vaste forêt,

Une terre sauvage que les hommes préfèrent ignorer,

Le Temps cache, de tous les territoires, le plus effrayant.

 

Le Changement

 

 

 

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