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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 20:21

 

J'ai laissé ma colère, douce mère

Couler dans ma chair, tendre amère,

J'ai senti la bile, sirupeuse et vile,

Couvrir mon nombril, salir mes cils.

 

J'ai vomi mes larmes, mes dernières armes,

Humide vacarme, sur ma chair parme,

J'ai senti le bleu, corps peureux,

Couler un peu, dessous mes yeux.

 

J'ai éteint mes pensées, choses insensées,

Mis un voile brûlé, une chape désespérée,

J'ai senti mon cœur, ouvrier de labeur,

Ralentir sans peur, taire ses chaleurs.

 

J'ai fermé une dernière fois, ni deux ni trois,

Mon âme sans croix, sans après ni au-delà,

J'ai senti à l'instant ultime, promesse sublime,

La futilité des cimes... et la gloire d'être oublié.

 

 

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 09:22

 

 

J'aime l'Hiver. J'aime la fraîcheur qui s'en dégage.

Le givre dehors et dedans le froid qui nous rend sage.

J'aime dans le métro et dans les bus les mains emmitouflés.

Les tonnes de vêtements que chacun porte pour se réchauffer.

 

J'aime l'Hiver pour sa couleur et ce qu'elle a de rassurant.

Son souffle glacé, son pouvoir absolu sur les gestes lents.

J'aime me sentir toute seule perdue dans mon long manteau,

sous trois pulls de laine et collés à la vitre d'un métro.

 

J'aime l'Hiver pour ce qu'il met entre moi et le monde

Une épaisseur de matière morte qui repousse les immondes

Mains sales, sexes durs, regards lubriques ou souffles chauds.

 

J'aime l'Hiver pour tout ce qu'il m'offre de beau.

De voyager sans peur d'être encore la proie isolée

d'un frotteur, d'un maniaque, d'un malade. Je suis harcelée.

 

 

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 20:30

 

Accrochons les regards, attirons l’œil

Évitons les écarts, écartons les écueils

Ce soir c'est fête et nous allons célébrer

L’hymne aux bêtes, ouvrons les hostilités

 

Les hommes d'aujourd'hui s'effraient de demain

Sans comprendre que ce fruit est déjà dans leur main

Et qu'ils pourrissent eux mêmes ce qu'ils appellent le futur

Et qu'à la fin on ne sème que ce qu'on laisse devenir mûre

 

Alors ce soir éclairé pour effacer les mémoires

Allons-nous oublier et soûler nos désespoirs

Dans un boui-boui salubre  accolé entre humains

Tachons d'être moins lugubre pour vivre plus serein

 

Pour les hommes qui pourraient mais qui s'oublient toujours

Qui préfèrent céder aux attraits et  passer leurs tours

Qui se laissent vaincre par le plaisir et qui plaisent aux bêtes

On se demande qui sont les pires des idiots ou des adeptes

 

Écrasons la conscience et contenons l'émotion

Établissons une compétence pour compléter l’omission

Pour tenir dans ce théâtre et aller toujours plus avant

Plutôt que de nous battre, brûlons nos ressentiments

 

Noyons enfin cette terreur, qui forte germe aujourd'hui

Dans cette civilisation bonheur, des hommes qui s'oublient,

Évitons cette réalité désolante, qui pourraient brûler nos cœurs,

Adoptons la geste inconsciente de notre génération horreur

 

Alors encore ce soir, allons attirer l’œil

Évitons les écarts, écartons les écueils

Ce soir c'est fête et encore allons célébrer

L’hymne aux bêtes et à sa dés-humanité

 

 

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 20:15

                  Bonjour maman. Aujourd'hui j'ai appris quelque chose. Il parait que je suis l'enfant d'une GPA. Je ne comprends pas très bien ce que ça veut dire. Apparemment je ne serais pas en train de grandir dans ton ventre et ce serait mal. Je dois dire que je ne comprends pas bien pourquoi. C'est vrai qu'au tout début j'étais contrarié de ne pas être en toi et j'aurais fait le bazar si je n'avais pas eu le gabarit d'un petit pois ! Je me disais que c'était injuste que ma maman ne veuille même pas me porter. Je me suis aussi demandé qui était donc cette personne chez qui je logeais...

                  Alors j'ai beaucoup écouté le docteur quand je le voyais, et ma logeuse quand elle me parlait. Et maintenant je veux te dire merci. Même si je n'ai pas tout bien saisi, je crois avoir compris qu'en toi, la maison était toute cassée. Il parait que tu as essayé de la réparer et que tu voulais même malgré tout m'y installer. Mais le médecin te l'a fortement déconseillé, il t'a dit que cela me mettrait en danger, que je pourrais me blesser, voir même ne jamais te rencontrer ! Et voilà pourquoi aujourd'hui je suis logé dans une maison louée ! Et je te remercie pour ça. Je te remercie d'avoir hésité sans t'être entêté, d'avoir renoncé sans renoncer,  je te remercie d'avoir pensé à notre sécurité, à la tienne comme à la mienne. Il n'y a aucune honte à ça.

                  C'est vrai que j'aurais pu mal tomber, qua ma logeuse aurait pu simplement prendre le loyer sans vraiment s'inquiéter de mon état de santé ou sans jamais me parler. De mauvais logeur on en croise partout mais heureusement vous avez du bien l'étudier ! Car elle a l'air très appliquée, et jusqu'ici je me sens bien développé. Alors merci maman, tu as bien choisi ma petite maison louée !

                  Bon... c'est vrai que je suis un peu loin de toi mais je suis heureux d'être cet enfant là dans cette maison là. Tout ce que je regrette c'est de savoir que bientôt j'aurais tout oublié, que lorsque je serais sorti il faudra tout me réexpliqué.  Et comme je sais qu'ici vous n'êtes pas d'accord, que certains jugent mal que je ne sois pas dans ton corps, comme je sais que tu dois être pleine de peur et de doute sur ce que tu devras me dire coute que coute, souviens toi simplement de tout ceci :

                  Tu m'as permis de vivre le plus beau des cadeaux, le plus beau des sacrifices, le plus beau des dons.

                  Tu as sacrifié la possibilité et le plaisir de partager ton corps. Tu as préféré m'offrir la plus grande chance de vivre. Tu m'as confié à une personne prête à faire don de sa petite maison pour que je vive.

                  Merci maman. Je n'aurais jamais pu imaginer être le fruit d'autant d'amour quand j'ai pris conscience pour la première fois que j'existais. Car où que je regarde dans cette affaire, je ne vois que de l'amour. Et ne t'inquiète pas, bien que j'ai logé ailleurs durant 9 mois, je serais bien ton enfant à toi avec tes chromosomes, tes gènes et tout le tralala !

Merci docteur d'avoir permis que j'aille vivre ailleurs.

Merci logeuse d'avoir prêté ta petite maison pour moi.

Merci maman de m'avoir laissé partir loin de toi pour 9 mois.

Et merci papa de ne pas avoir grondé maman pour ça.

Je suis l'enfant d'une GPA, l'enfant d'une Grande Preuve d'Amour.

 

                  Je vous dis à dans 3 mois, je vous embrasse fort, et j'ai hâte de commencer ma petite vie terrienne avec vous.

 

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 20:08

Déjà sept ans ont passé et toujours tu m'émerveilles

Sept ans que tu allèges toutes les angoisses que je porte

Sept ans que tu grandis et brille comme un soleil

Déjà sept ans que l'amour nous a ouvert ta porte.

 

Ma petite merveille pourquoi suis-je si dur avec toi

Je me sens comme un artisan, un joaillier parfois

Et je taille, je pique, je coupe et je nous fais du mal

À force de vouloir te tailler, mon petit diamant d'opale.

 

Ma puce, ma fragile petite fille, mon innocente étoile

Je passe des jours et des nuits à revivre nos maux,

À culpabiliser de toujours vouloir retoucher ta toile,

Quand le sujet est parfait, moi je ne suis qu'un idiot.

 

Mon ange à mes yeux tu ne pourrais pas être mieux

Mais c'est la société qui m'effraie et ses regards haineux

Je veux tellement te protéger de la bêtise humaine

Que parfois j'en arrive à te faire de la peine.

 

Ma princesse soit miséricordieuse envers un vieil homme

Qui n'a pour seul mérite que d'avoir un jour croqué la pomme

Qui n'a pour seul désir que de se réchauffer à ton soleil

Ma princesse pardonne ton père de ne pas être ton pareil.

 

Je t'aime et t'aimerai toujours et de tout mon cœur

J'accroche ma vie à la tienne jusqu'autant que tu voudras

Tu es mon étoile, ma lumière, je t'aime et je suis si fier de toi

Quoique tu fasses, où que tu sois, n'aie jamais peur.

 

Car je t'aime et te protégerai toujours

Ma puce, ma merveille, mon petit amour.

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 20:00

 

Il est entré à pas de loup pour ne pas les réveiller,

S'est penché, tout doux, avant de s'agenouiller.

Ce n'est pas sa première fois, c'est une vieille habitude,

Seulement il n'en parle pas,  lui qui reste si prude.

 

Elles sont d'une pudeur touchante et pleine d'innocence,

Ses mains qui serpentent au petit bonheur des chances

Et c'est sans un bruit qu'il laisse paraitre sa fierté

Sur son visage dans la nuit un sourire sans obscurité.

 

Dans le silence des assoupis de cette chambre enfantine

Bourdonnent au loin les cris de mille douleurs clandestines.

Que les plus grands entendent, messages de futurs à pourrir,

Voilà soudain qu'il se demande "mais pour eux quel avenir?".

 

Plus que quelques minutes volées qui n'appartiennent qu'à lui

Un bain paisible d'amour alité qui régénère son cœur aigri.

Dans ses yeux tout doucement, il sent revenir le froid

Qui pèse sur son cœur grand et ternit chaque jour ses joies

 

Son sourire s'éteint peu à peu et son regard se plissent

Il pensent trop à eux, le futur lui devient un supplice

Il se sent si impuissant, pauvre petite pensée torse.

Sa faiblesse ses enfants, ses enfants sa force.

 

Alors aux ultimes secondes, avant de mettre fin à son aparté,

Il efface de sa mémoire le monde, ses horreurs et ses péchés.

Il se remplit le cœur de cet amour qui résonne sur ses enfants.

Se promettant que pour eux un jour, l'avenir sera innocent.

 

 

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 19:18

 

Elles sont nombreuses, en quelque sorte riche, ce sont des vestales.

Des femmes sans mesure et sans égales, pleine d'éternelles grâces,

Dont les larges statures aux teints pâles laissent une trace

Qui aux heures creuses s'affichent et font mes mains sales.

 

Ils les jugent souvent, ils les fichent, mes douces muses.

Avec des mots noirs ils les abusent. Ô triste vocable !

Faisant tout un art de ce qui use mes tendres affables.

Ils se trouvent amusant. Ces têtes sans niche sont sans excuse.

 

Et pourtant quel plaisir, quel souverain délice dont je m'enivre.

Dans leurs rondes caresses, je sens revivre mon âme assoupie.

Et je le confesse, c'est nu que je me livre, soumis à mes envies.

Sans pouvoir retenir ces voluptueux vices, je m'en délivre.

 

Elles se jugent si mal ces chères tendres qui me passionnent,

N'ayant pour elle-même que des voix monotones. Ô triste sujétion !

Se donnant du "je m'aime" d'une voix atone, et sans plus d'attention.

Se trouvant banales, sans jamais entendre ceux qui les affectionnent.

 

Elles sont trop nombreuses qui se méconnaissent, ces jolies solitaires

Qui se jugent à l'aune du regard de leurs pairs. Pourtant les amours voraces,

Cachés sous ces friponnes, sans le savoir-faire, de leurs éternelles grâces,

Comblent mes libidineuses, endorment ma paresse et magnifient la chair.

 

 

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 19:08

 

Aux mauvaises augures qui malmènent mes mots,

N'en comprennent leur nature et dont l'ego

Est d'acier et d'argile, je dis sans méprise

Que ces gestes faciles, en pitié soient prises.

 

Aux mauvais présages, aux jugements premiers

Qui closent le passage à de vastes communautés,

Je lâcherais seulement et en toute félicité

Qu'on a vu bien avant des artistes mal aimés.

 

Aux implacables censeurs au savoir relatif

À l'humaine erreur et au peur de la dif

À ces gens de pouvoir avec peu de nuances

 

Je voudrais leur faire voir qu'il reste une chance

De se libérer des carcans et des trompeuses certitudes

Qui empoisonne le jugement et dégrade les attitudes.

 

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 14:21

 

De ces petits petons j'ai caressé la peau.

J'ai laissé sa voix s'échapper sur un ton haut.

Faisant courir mes doigts sur son cou sans remord,

j'ai touché au sublime et m'y collant plus fort,

 

J'ai savouré sa douceur, sa force et tendu

Joui de ce bas morceau de chair ingénue,

J'ai serré, pressé et même laissé mes dents

venir mordre et goûter à son corps défendant

 

J''ai aimé sans retenu ces membres oubliés

que l'on cache le jour les laissant éplorés

que l'on oublie la nuit au fond des couvertures

que l'on exclue des amours et de ses luxures

 

J'ai griffé, j'ai tiré, j'ai pressé, j'ai tout fait,

Tous ses mystères un à un je les ai défait

J'ai dévoilé ses merveilles et tous ses plaisirs

J'ai découvert qu'au plus bas on pouvait jouir

 

C'est pourquoi de ses délices je veux me faire

le défenseur ardent, heureux et toujours fier,

De ses membres sans pareils qu'évitent les yeux

Dont on parle si mal et considérons peu.

 

J'ai touché au sublime et m'y collant fort,

Faisant courir mes doigts sur son cou sans remord,

J'ai laissé sa voix s'échapper sur un ton haut.

De ces petits petons j'ai caressé la peau.

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 14:17

Allongé sur le sol

Je contemple le ciel

Petite feuille d’automne

Ô destin cruel

 

Quand j’étais dans les branches

Au milieu de mes sœurs

Sans aucune vision franche

Du soleil et de ses ardeurs

 

J’étais une reine

J’étais une princesse

Je colorais sans peine

Lumière, amour et promesse

 

Dans ma robe verte

Je m’offrais aux saisons

Des fleurs ouvertes

J’observais les bourdons

 

Je frissonnais dans les vents

Impassible sous la pluie

Je n’aimais rien tant

Que mon ombre dans la nuit

 

Mais le temps inexorable

M’a pris dans son étreinte

Je me sentais capable

Je me retrouvais éteinte

 

Je finis par rougir et jaunir

Honteuse de mon âge

Il me fallait partir

Quitter mon feuillage

 

Et me voilà à terre

Si proche de mes racines

Quelques souvenirs amers

Rien qui ne me chagrine

 

Premier horizon bleu

La caresse du soleil

Dernier souvenir heureux

Le monde m’émerveille

 

Chaque pas m’abîme

Et perce ma chair

Vidée de ma chlorophylle

Je me sens funéraire

 

La mort vient à moi

Dans l’indifférence générale

Il n’y aura pas d’émoi

Ni douleur, ni râle

 

Allongée sur le sol

J’observe le ciel

Petite feuille d’automne

Au destin cruel.

 

 

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